vendredi 15 février 2013

هؤلاء هم علماء مصر ينزهون الله عن المكان والزمان

المولد النبوي في بلاد المغرب العربي

Al Imam Al-Ach3ariyy

lundi 26 novembre 2007

La sincérité dans l'adoration fait partie des actes obligatoires du cœur et du bon comportement.


La signification de la sincérité dans l'adoration : c'est accomplir l'acte d'obéissance pour Allah ta^ala uniquement c'est-à-dire de ne pas avoir pour but la louange des gens dans son acte d'obéissance ni leurs regards respectueux et les égards. Allah ta^ala a fait de la sincérité une condition pour que les bonnes œuvres soient acceptées et récompensées. Allah ta^ala dit :

[sourat Al-Kahf / 110] ce qui signifie : « Celui qui espère être bien jugé pour ses actes qu'il accomplisse des œuvres avec sincérité et qu'il n'associe rien à son Seigneur dans son adoration ».

Le musulman sincère est celui qui effectue les actes d'obéissance comme la prière le jeûne le pèlerinage la zakat la récitation du Qour'an et autres en cherchant la récompense de Allah et non pas dans le but que les gens fassent son éloge ou qu'ils le citent. L'intention de celui qui prie doit être sincère pour Allah ta^ala uniquement et non pas pour que les gens disent de lui : « Untel est assidu dans ses prières il ne délaisse aucune obligation «. Celui qui jeûne doit jeûner pour l'agrément de Allah ta^ala uniquement et de même pour celui qui verse la zakat une aumône celui qui récite le Qour'an ou pour quiconque veut faire une œuvre de vertu et de bienfaisance.
Le Prophète a dit [rapporté par As-Souyoutiyy] ce qui signifie : « Certes, Allah aime que l'un de vous lorsqu'il fait une œuvre, il l'accomplisse avec perfection ».

Il lui fut demandé : « Que signifie avec perfection Ô Messager de Allah ? » Il répondit ce qui signifie : « Qu'il l'affranchisse de toute insincérité et de toute mauvaise innovation ».

L'insincérité : le contraire de la sincérité est l'insincérité et cela signifie : viser la louange des gens et leur estime dans les actes de bien comme le jeûne, la prière ou autre. L'insincérité annule les récompenses de l'œuvre qui l'accompagne. Ainsi, n'importe quelle œuvre de bien dans laquelle intervient l'insincérité n'amène aucune récompense, que son intention ait été seulement de l'effectuer pour l'agrément des gens ou qu'elle ait été accompagnée avec l'intention de rechercher la récompense de Allah ta^ala.

L'infatuation par l'obéissance à Allah : L'infatuation par l'obéissance à Allah signifie se prendre à témoin de sa propre adoration et s'en attribuer le mérite tout en oubliant qu'elle est elle-même une grâce de Allah. C'est-à-dire que l'esclave ressente ses adorations et ses bonnes œuvres comme provenant de lui-même, sans se rappeler que c'est une faveur dont Allah l'a gratifié, c'est-à-dire que c'est Allah qui la lui a accordée, Qui lui a donné la capacité de l'effectuer et lui a inspiré de la faire.

L'insincérité dans les actes de biens et l'infatuation dans l'obéissance à Allah sont deux péchés du cœur et des défauts détestables que la personne responsable doit absolument éviter. Elle doit agir sincèrement dans son adoration à Allah ta^ala afin d'obtenir la récompense.

jeudi 22 novembre 2007

Al Hajj [Le Pélerinage]


Allah ta^ala dit [sourat Ali ^Imran / 97] ce qui signifie : « Il est un devoir envers Allah de faire le pèlerinage à la Maison [sacrée] pour quiconque a les moyens de s'y rendre ».

Le pèlerinage est l'une des choses les plus éminentes de l'Islam et il est obligatoire pour toute personne responsable (moukallaf), libre, qui en a la capacité. Il en est de même pour la ^oumrah. Il est donc un devoir de les accomplir une fois dans sa vie et il est recommandé de les répéter plusieurs fois.

Le pèlerinage possède une faveur, celui d'être une expiation pour les grands péchés comme pour les petits péchés conformément à la parole du messager d Allah [rapporté par Al-Boukhariyy] ce qui signifie : « Quiconque fera le pèlerinage sans avoir de rapport sexuel et sans commettre de grand péché est dégagé de ses péchés et redevient comme le jour où sa mère l'a mis au monde », et cela à condition que son intention soit sincère pour Allah ta^ala, que l'argent utilisé pour effectuer son pèlerinage soit licite et qu'il se préserve du fisq, c'est-à-dire de tomber dans un grand péché.

Parmi les preuves de la faveur du pèlerinage, c'est qu'il réunit différentes manières de calmer son âme, c'est-à-dire de la maîtriser. En effet, il comporte une dépense d'argent, un effort contre ses passions par la faim, la soif, le fait de veiller longtemps, de subir des épreuves, l'éloignement de son lieu de résidence, la séparation d'avec sa famille et ses amis et ce qui est du même ordre.

Les piliers du pèlerinage et de la ^oumrah

Les piliers sont les actes sans lesquels le pèlerinage et la ^oumrah ne sont pas valables. Donc celui qui délaisse un des piliers, son pèlerinage n'est pas valable. Rien ne peut compenser ce pilier, il est indispensable de l'accomplir.

Les piliers du pèlerinage sont au nombre de six, ce sont les suivants :

1 - L'intention de l'entrée en rituel (al-'ihram) : c'est-à-dire formuler dans son cœur par exemple :
(nawaytou l-hajja wa 'ahramtou bihi li l-Lahi ta^ala) ce qui signifie : « J'entame les actes du pèlerinage et j'entre en rituel pour l'agrément de Allah ta^ala ».

2 - la station à ^Arafah (même un instant) : entre le moment où le soleil décline du zénith le neuvième jour de Dhou l-Hijjah et l'apparition de l'aube (al-fajr) du dixième jour, c'est-à-dire le jour de la Fête.

3 - les tours rituels autour de la Ka^bah (at-tawaf) : sept parcours, c'est-à-dire qu'on tourne autour de la Ka^bah sept fois, en gardant la Ka^bah à sa gauche et en commençant du niveau de la pierre noire ; il est une condition d'être purifié des deux hadath.

4 - les trajets (as-sa^y) entre [le mont de] As-Safa et [celui de] Al-Marwah : sept fois. Etre purifié ici n'est pas une condition. On commence par As-Safa et on finit par Al-Marwah.

5 - le rasage du crâne ou la coupe des cheveux (al-halq ou at-taqsir) : le rasage signifie enlever tous les cheveux, tandis que la coupe consiste à couper au minimum trois cheveux ; quant à la femme, elle coupe ses cheveux mais ne les rase pas.

6 - le respect de l'ordre entre la majeure partie des piliers : on fait avant toute chose l'intention d'entrer en rituel et il est une condition de pratiquer le rasage ou la coupe des cheveux et de faire les tours rituels autour de la Ka^bah après la station à ^Arafah.

Les piliers de la ^oumrah sont au nombre de cinq, ce sont :

1 - l'intention de l'entrée en rituel. C'est l'intention d'entamer la ^oumrah en disant par son cœur par exemple : (nawaytou l-^oumrata wa 'ahramtou biha li l-Lahi ta^ala) ce qui signifie : « j'ai l'intention de faire la ^oumrah et j'entre en rituel pour l'agrément de Allah ta^ala ».

2 - les tours rituels.

3 - les trajets entre le mont de As-Safa et celui de Al-Marwah.

4 - le rasage ou la coupe des cheveux.

5 - l'ordre entre l'ensemble de ses piliers tel qu'il est cité.

Les devoirs du pèlerinage et de la ^oumrah :

Le devoir est un acte sans lequel le pèlerinage ou la ^oumrah restent valables mais dont le délaissement doit être compensé par l'égorgement d'une bête ; il y a de plus une désobéissance à le délaisser délibérément.

Parmi les actes obligatoires du pèlerinage, il y a :

1 - l'intention de l'entrée en rituel depuis le miqat – l'emplace­ment déterminé par le Prophète à partir duquel l'entrée en rituel doit avoir eu lieu –.

2 - le lancer des cailloux aux trois Jamrah : la petite Jamrah, la Jamrah médiane et la Jamrah de Al-^Aqabah, avec soixante-dix cailloux.

3 - le séjour de nuit à Mouzdalifah : c'est un endroit proche de ^Arafat où les pèlerins ramassent les cailloux pour effectuer le lancer aux Jamrah.

4 - le séjour de nuit à Mina : c'est un endroit situé entre La Mecque et ^Arafat, mais plus proche de La Mecque.

5 - les tours rituels du départ (tawafou l-wada^).

Ce qu'il est un devoir de faire en cas de délaissement d'un devoir :

Celui qui a délaissé un des devoirs du pèlerinage a le devoir d'égorger une chah – une brebis d'un an ou qui a perdu ses dents de devant ou une chèvre de deux ans –.
S'il est dans l'incapacité d'égorger, il jeûnera dix jours : trois pendant le pèlerinage et sept à son retour parmi les siens.

Les choses interdites à celui qui est entré en rituel de pèlerinage ou de ^oumrah :

Parmi les choses interdites à celui qui est entré en rituel, deux sont spécifiques aux hommes :

1 - se couvrir la tête.

2 - porter un vêtement qui entoure le corps grâce à une couture, au formage du feutre ou à ce qui est équivalent.

Il est interdit à la femme :

1 - de couvrir son visage.

2 - de mettre des gants.

Il leur est interdit à tous deux, hommes et femmes, en cas de rituel :

1- de se parfumer.

2 - de s'oindre la tête ou la barbe avec un onguent, par exemple de l'huile ou ce qui est du même genre.

3 - d'éliminer un poil, un cheveu ou de couper un ongle.

4 - d'effectuer le rapport sexuel ou ses préliminaires.

5 - de faire un acte de mariage.

6 - de chasser un animal terrestre sauvage autorisé à la consommation, comme la gazelle.

mercredi 21 novembre 2007

Profiter de cinq choses avant cinq autres


La Louange est à Allah le Seigneur des Mondes que Allah honore et élève d'avantage en degrés le rang de notre Maître Mouhammed et que Allah préserve cette Communauté de ce que le prophète craint pour elle.Sache que le messager de Allah a dit : "ightanimou khamsan qabla khamsin : ightanim hayataka qabla mawtika wa sihhataka qabla saqamika wa chababaka qabla haramika wa ghinaka qabla faqrika wa faraghaka qabla choughlika".ce qui signifie : "Profite de cinq choses avant cinq autres. Profite de ta vie avant ta mort, de ta santé avant ta maladie, de ta jeunesse avant ta vieillesse, de ta richesse avant ta pauvreté et de ton temps libre avant d'être occupé".

L’homme raisonnable est celui qui s’occupe de ce qui est compris dans ce hadith, qui agit en bien, qui obéit à Allah, qui apprend ce qui est licite et ce qui est interdit puis qui œuvre conformément à ce qu’il a appris en accomplissant les devoirs et en évitant les interdits. Cela lui sera une grande réserve dans la vie après laquelle il n’y a plus de mort. Celui donc qui œuvre pour faire ce qui lui sera profitable pour ce qui vient après sa mort ne regrettera pas dans l’au-delà. Celui qui profite de sa bonne santé avant sa maladie aura rassemblé beaucoup de bien, un bien qu'il ne pourra plus faire pendant sa maladie. En effet, la maladie empêche la personne de faire beaucoup de choses, qu’elle pouvait faire lorsqu’elle était en bonne santé. Le raisonnable profite de sa jeunesse avant sa vieillesse. Il ne convient pas qu’il soit un jeune homme insouciant, se détournant de ce qu’il peut faire pour son au-delà avant de devenir plus âgé. Il convient au raisonnable de profiter de sa richesse avant sa pauvreté.
La signification c’est qu’il accomplisse de bons actes tant qu'il possède une richesse avant d’être atteint par la pauvreté. Le riche qui a de l’argent peut œuvrer pour son au-delà. Il peut dépenser pour les pauvres et les miséreux. Il peut agir avec bienfaisance avec ses proches parents grâce à la subsistance que Allah lui a accordée. En revanche, s’il ne le fait pas jusqu’à être atteint par la pauvreté, il va le regretter et il dira : « Ah, si j’avais fait telle chose pour mon au-delà ».
Il convient enfin que le musulman profite du temps libre avant d'être occuppé son temps libre pour accomplir des actes de bienfaisance avant que ce temps libre ne s’en aille. La plupart des gens perdent ces cinq grâces. Parmi eux, il y a ceux qui n'y prêtent attention qu'au moment de passer au nombre des gens des tombes.

Notre maître ^Aliyy que Allah l’agrée a dit : (an-naçou niyamoun fa'idha matou ntabahou) ce qui signifie : « Les gens sont comme endormis, c’est lorsqu’ils meurent qu’ils prennent conscience ».
Cela signifie que la plupart des gens sont endormis, c'est-à-dire insouciants, se détournant de ce qui leur sera profitable pour ce qui vient après la mort. Mais après la mort ils vont s'en rendre compte et vont le regretter. Au moment de l’agonie, lors des douleurs de la mort, lorsqu’ils perdront tout espoir de vie et après avoir été enterrés, ils vont regretter. Ils vont dire : « Ah si seulement j’avais accompli ce que Allah m’avait ordonné et évité ce que Allah m’avait interdit ».
Nous demandona à Allah ta ^ala qu'Il nous accorde miséricorde.

dimanche 28 octobre 2007

Exposé sur l'importance de la science du tawhid


La science concernant Allah et Ses attributs est la plus honorable des sciences et c'est la science qui a le degré le plus haut. Elle est l'obligation la plus importante qui prime sur toute autre science. On la nomme la science des fondements (al-'ousoul), la science de l'unicité (at-tawhid) et la sciences de la croyance (al-i^tiqad). Le Prophète s'est qualifié du plus haut degré dans cette science. Il a dit : ('ana 'a^lamoukoum bil-Lahi wa 'akhchakoum lah) [1] ce qui signifie : « Je suis d'entre vous celui qui connaît le plus Allah et celui d'entre vous qui Le craint le plus ». Cette science est par conséquent la plus importante à acquérir et celle qui a le plus droit à l'honneur et à la glorification. Allah ta^ala dit : (Fa^lam 'annahou la 'ilaha 'il-la l-Lah, wa staghfir li dhanbik ) [sourat Mouhammad / 19] ce qui signifie : « Sache qu'il n'est de dieu que Allah et demande pardon pour ton péché »

Il a fait précéder l'ordre de connaître le tawhid sur l'ordre de demander le pardon. En effet, le tawhid est lié à la science des fondements (al-'ousoul) et la demande de pardon est liée à la science des branches (al-fourou^).

Le sujet de la science de al-kalam, c'est d'une part l'observation, c'est-à-dire de prendre pour preuve la création de Allah ta^ala pour confirmer Son existence et Ses attributs de perfection, et d'autre part les textes de loi dont sont extraits les témoignages et ceci conformément à la loi de l'Islam et non sur les bases des philosophes, parce que les philosophes ont à ce sujet des propos connus chez eux tels que la théologie (al-'ilahiyyat). Les savants du tawhid ne parlent pas au sujet de Allah et au sujet des anges et autres que cela en se basant uniquement du point de vue de la raison, mais ils font référence à la raison pour la prendre à témoin sur l'exactitude de ce qui a été rapporté du Messager de Allah , car la raison chez les savants du tawhid est un témoin de la Loi de l'Islam et non le seul fondement de la religion. Par contre les philosophes ont considéré la raison comme seul fondement sans se référer à ce qui a été rapporté des prophètes. Ils ne s'attachent pas à allier l'observation rationnelle à ce qui a été rapporté des prophètes, bien que l'observation rationnelle saine ne va pas à l'encontre de ce qui a été rapporté par la loi de l'Islam et ne la contredit pas.

Allah a incité Ses esclaves, dans le Qour'an, à observer Sa création pour connaître Sa toute-puissance. Il dit ta^ala : ('awalam yandhourou fi malakouti s-samawati wa l-'ard) [sourat Al-'A^raf / 185] ce qui signifie : « Ne méditent-ils pas au sujet des cieux et de la terre ? » et Il dit ta^ala : (sanourihim 'ayatina fi l-'afaqi wa fi 'anfouçihim hatta yatabayyana lahoum 'annahou l-haqq) [sourat Foussilat / 53] ce qui signifie : « Nous leur manifesterons Nos signes dans les horizons et en eux-mêmes afin qu'il leur soit clair que c'est la vérité ».

Cette science, avec ses arguments rationnels et textuels du Livre (Al-Qour'an) et de la Sounnah est nommée la science de al-kalam. L'origine de cette dénomination tient au grand nombre de contrevenants qui se réclament de l'Islam et aux longues discussions des gens de la tradition pour montrer la vérité. Certains ont dit : elle s’appelle ainsi parce que la plus célèbre des discussions portait sur la question de la parole de Allah ta^ala, si elle n'avait pas de début (ce qui est vrai) ou si elle entrait en existence (ce qui est faux). Al-Hachawiyyah [2] ont dit : Sa parole est constituée de sons et de lettres. Ils ont exagéré à tel point que certains d'entre eux ont dit que cette voix n'a pas de commencement et qu'elle est de toute éternité, que la forme des lettres qui sont dans les mous-haf les livres du Qour'an n'a pas de commencement et existe de toute éternité, ils sont sortis du cadre de la raison. Un autre groupe a dit : Allah ta^ala parle dans le sens qu'Il crée la parole dans autre que Lui, comme l'arbre auprès duquel Mouça a entendu la parole de Allah, et non pas dans le sens que Allah a une parole propre à Lui-même qui est un de Ses attributs, ceux-là sont les mou^tazilah, que Allah les enlaidisse. Quant aux gens de tradition ('Ahlou s-Sounnah) ils ont dit : Certes, Allah parle par une parole propre à Lui-même qui n'a pas de début, éternelle, qui n'est ni lettre, ni son et qui ne change pas d'une langue à une autre.

Si quelqu'un dit : Il n'a pas été rapporté que le Prophète a enseigné à l'un des compagnons cette science ni que l'un de ses compagnons l'a apprise ou l'a enseignée à autrui. Cette science est apparue au contraire après leur époque, si cette science était donc si importante dans la religion, les compagnons et les successeurs seraient les premiers à l'avoir apprise.

On dira : Si par cette parole, il vise qu'ils n'ont pas connu Allah, Ses attributs, Son unicité et Son exemption de toute imperfection ainsi que la véracité de Son messager et l'exactitude de ses miracles par l'argumentation rationnelle mais qu'ils ont admis tous cela par imitation, ce serait des dires très éloignés de la vérité et des paroles abominables

En réponse à ceux qui disent : (Pourquoi parlez-vous avec la science de al-kalam alors que les compagnons ne l'ont pas fait ?), Abou Hanifah que Allah l'agrée a dit : « Ils sont plutôt à l'exemple de gens qui n'étaient pas en présence de ceux qui les combattaient, ils n'avaient donc pas besoin de sortir les armes. Nous, nous sommes à l'exemple de gens qui sont en présence de ceux qui les combattent, et qui ont donc besoin de brandir les armes » fin de citation.

S'il vise maintenant que les compagnons n'ont pas prononcé ces expressions terminologiques en usage chez les gens de cette science comme : la substance élémentaire (al-jawhar) et la caractéristique (al-^arad), le possible (al-ja'iz) et l'impossible (al-mouhal), l'entrée en existence (al-hadath) et l'exemption de début (al-qidam), nous le lui concédons mais nous montrons qu'il y a l'équivalent dans toutes les autres sciences, car il n'a pas été rapporté du Prophète ni de ses compagnons qu'ils ont prononcé des termes comme l'abrogatif (an-naçikh) et l'abrogé (al-mansoukh), le global (al-moujmal) et l'équivoque (al-moutachabih) et autres que ces termes comme il est d'usage chez les gens de l'exégèse (at-tafsir), ni des termes comme l'analogie (al-qiyas) et la préférence (al-istihsan), l'homologie (al-mou^aradah) et l'antinomie (al-mounaqadah), l'absolu (at-tard) et la condition (ach-chart), la cause (as-sabab) et la raison (al-^il-lah) et autres que ces termes comme il est d'usage chez les spécialistes de la jurisprudences (al-fiqh), ni des termes comme la récusation (al-jarh) et la déclaration de fiabilité (at-ta^dil), ce qui est rapporté d'une seule personne (al-'ahad), ce qui est répandu et célèbre (al-mach-hour) et ce qui est rapporté par un grand groupe à un grand groupe à chaque génération (al-moutawatir), le sûr (as-sahih) et l'étrange (al-gharib) et autres que ces termes comme il est d'usage chez les gens du hadith. Quelqu'un est-il à même de dire qu'on doit réfuter ces sciences pour ce prétexte ? Le fait est seulement qu'à l'époque du Prophète , les innovations d'égarement et les passions concernant les choses de la croyance n'étaient pas encore apparues, il n'y avait donc pas besoin d'entrer dans les détails et d'employer les terminologies.

En effet, la base de cette science existait chez les compagnons et était davantage répandue chez eux que parmi ceux qui sont venus après eux. Le fait de parler dans cette science pour répliquer aux gens innovateurs a commencé à l'époque des compagnons tels que Ibnou ^Abbas et Ibnou ^Oumar qui ont répliqué aux mou^tazilah. A l'époque des successeurs, ^Oumar Ibnou ^Abdi l-^Aziz et Al-Haçan Ibnou Mouhammad Ibni l-Hanafiyyah et d'autres encore leur ont répliqué. ^Aliyy, karrama l-Lahou wajhah, a coupé court aux khawarij par l'argumentation et a coupé court à un matérialiste [3] (dahriyy). Il a fait taire par les arguments quarante juifs assimilationnistes par des paroles précieuses et détaillées. Al-Hibr Ibnou ^Abbas que Allah les agrée tous deux, a brisé les khawarij, là encore par l'argumentation, le juge Qadi 'Iyyas Ibnou Mou^awiyah a brisé les qadariyyah, le Calife ^Oumar Ibnou ^Abdi l-^Aziz a cassé les disciples de Chawdhab le kharijite et il a écrit un traité pour répondre au mou^tazilah qui est un bref traité. De même Rabi^atou r-Ra'y, le Chaykh de l'Imam Malik, a brisé Ghaylan Ibnou Mouslim Abou Marwan le qadarite.

S'est également occupé de cette science, Al-Haçan Al-Basriyy qui fait partie des plus grands successeurs.

Si quelqu'un dit : Al-Bayhaqiyy [4] a rapporté par une chaîne de transmission sûre que Ibnou ^Abbas a dit : « Réfléchissez sur toute chose mais ne réfléchissez pas sur la réalité de Allah » car cela est interdit.

La réponse est la suivante : l'interdiction porte sur la réflexion au sujet de la réalité de Allah tout en ordonnant de réfléchir au sujet des créatures, car cette dernière réflexion implique l'observation, la pensée et la méditation sur ce qu'il y a dans les cieux et sur la terre pour en tirer la preuve de l'existence du Créateur et de Sa non-ressemblance avec aucune de Ses créatures. Celui donc qui ne distingue pas le Créateur de Ses créatures, comment va-t-il agir conformément à cette parole rapportée et sûre ? Le Qour'an a ordonné d'apprendre conformément aux lois de l'Islam les preuves sur Son existence ta^ala, sur la confirmation qu'Il a l'attribut de la science, la puissance, la volonté, l'unicité et ainsi de suite. Aucun Imam digne de considération n'a mis en cause cette science qui est le but de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama^ah, les gens de tradition prophétique et de la majorité, du Salaf et du Khalaf.

Ce qui a été rapporté de Ach-Chafi^iyy qu'il a dit : « Si l'esclave était jugé par Allah pour tous les péchés autres que l'association, ce serait mieux pour lui que d'être jugé pour le kalam », ces propos dans ces termes-là n'ont pas été authentifiés de lui. Par contre les propos authentifiés de lui sont les suivants : « Si l'esclave était jugé par Allah ^azza wa jall pour tous les péchés autres que l'association, ce serait mieux pour lui que d'être jugé pour quelque chose issue de ses passions » [5] . Les passions (al-'ahwa'), pluriel de passion (hawa) c'est ce vers quoi ont penché les esprits des innovateurs qui se sont écartés de ce sur quoi étaient les gens du Salaf, c'est-à-dire ce à quoi se sont attachés les innovateurs dans la croyance comme les khawarij, les mou^tazilah, les mourji'ah, les najjariyyah et autres, qui constituent les soixante-douze groupes, conformément à ce qu'il a été rapporté dans le hadith très répandu et connu (mach-hour) : (wa ‘inna hadhihi l-millata sataftariqou ^ala thalathin wa sab^in firqatin, thintani wa sab^ouna fi n-nar, wa wahidah fi l-jannah wahiya l-jama^ah) [rapporté par Abou Dawoud [6] ] ce qui signifie : « Certes cette communauté se séparera en soixante-treize groupes, soixante-douze sont en enfer et un seul est au paradis. C'est la majorité »

La parole de Ach-Chafi^iyy n'est donc pas à prendre dans l'absolu, mais elle fut dite à propos des innovateurs qadariyyah et autres, qui sont passés à côté des textes du Livre et de la Sounnah et qui se sont enfoncés dans les passions corrompues. Par contre, le kalam qui est conforme au Livre (le Qour'an) et à la Sounnah, éclaircissant les vérités de la Chari^ah lorsque apparaît la zizanie, celui-là est louable chez les savants dans leur totalité et cela Ach-Chafi^iyy ne l'a pas blâmé. Il le maîtrisait et le comprenait, il a d'ailleurs débattu avec Bichr Al-Mariciyy et Hafs Al-Fard et les a brisés.

L'Imam, le Hafidh Ibnou ^Açakir, dans son livre qu'il a écrit pour défendre l'Imam Al-'Ach^ariyy et dans lequel il a élucidé les mensonges de ceux qui l'avaient calomnié, a dit textuellement [7] ce qui signifie : « Le kalam blâmable, c'est le kalam des gens des passions et ce que brodent les maîtres en innovations périlleuses. Quant au kalam qui est conforme au Livre et à la Sounnah, éclaircissant les vérités des fondements (al-'ousoul) lorsqu'apparaît la zizanie, celui-là est louable chez les savants et ceux qui le connaissent, Ach-Chafi^iyy le maîtrisait et le comprenait et il a argumenté avec nombre de ceux qui ont innové, il les a laissés sans répliques jusqu'à ce qu'ils furent cassés » fin de citation.

Puis il a cité, par une chaîne de transmission jusqu'à Ar-Rabi^ Ibnou Soulayman qui a dit : « J'étais en présence de Ach-Chafi^iyy et Abou Sa^id m'a dit : sache que sont présents ^Abdou l-Lah Ibnou ^Abdi l-Hakam, Youçouf Ibnou ^Amr Ibni Yazid et Hafs Al-Fard, celui que Ach-Chafi^iyy appelle l'Ecarté (Al-Mounfarid). Alors Hafs Al-Fard a questionné ^Abdou l-Lah Ibnou ^Abdi l-Hakam et lui a dit : « Qu'est ce que tu dis au sujet du Qour'an ? » Il a refusé de lui répondre. Alors il a posé la question à Youçouf Ibnou ^Amr qui ne lui a pas répondu et tous deux ont désigné Ach-Chafi^iyy. Il a alors posé la question à Ach-Chafi^iyy. Ach-Chafi^iyy lui a donné des preuves, le débat fut long. Ach-Chafi^iyy avait des arguments sans répliques sur le fait que Al-Qour'an, la parole de Allah, n'est pas créé, et il a déclaré mécréant Hafs Al-Fard. » Ar-Rabi^ a dit : « J'ai rencontré Hafs dans la mosquée après ce qui s'était passé, il a dit : Ach-Chafi^iyy a voulu me faire exécuter » fin de citation.

Si quelqu'un dit : Certains gens du Salaf ont blâmé la science du kalam. Il a été rapporté en effet de Ach-Chou^biyy qu'il a dit : « Celui qui se met en quête de la science de la religion par le kalam deviendra athée, celui qui cherche la fortune par l'alchimie fera faillite et celui qui rapporte les hadith gharib, il mentira ». Des paroles semblables ont été rapportées de l'Imam Malik et du juge Al-Qadi Abou Youçouf, le compagnon de l'Imam Abou Hanifah. Nous disons : Le Hafidh Abou Bakr Al-Bayhaqiyy a répondu à cela en disant [8] : « En fait par le kalam, ils ont visé le kalam des gens innovateurs, car à leur époque, ce sont les gens innovateurs qui étaient connus par le kalam, alors que les gens de la Sounnah s'y engageaient rarement, jusqu'à ce que, plus tard, ils furent obligés de le faire » fin de citation. Ibnou ^Açakir a dit [9] : C'est une façon de répondre sur ce point et on en aura assez dit en signalant que celui qui l'a dit n'est autre que Abou Bakr Al-Bayhaqiyy qui faisait partie des gens fiables, qui rapportent les paroles du Prophète et qui ont eu la connaissance. Le fait que certains gens du Salaf aient blâmé le kalam peut s'expliquer par le fait qu'ils ont voulu dire que la personne ne se contente pas de la science du kalam et délaisse l'apprentissage de la science de la jurisprudence, le fiqh par lequel on parvient à connaître ce qui est licite (halal) et ce qui est illicite (haram) en refusant d'accomplir ce qu'elle a eu l'ordre de faire parmi les lois de l'Islam, en ne se conformant pas à faire ce que le Législateur (le Prophète Mouhammad ) à ordonné de faire et sans abandonner ce qu'il a interdit parmi les lois. Il m'a été déjà rapporté que Hatim Al-'Asamm qui faisait partie des vertueux ascètes et des gens de science qu'il a dit : « Le kalam est la base de la religion, la jurisprudence (al-fiqh) est sa branche et travailler avec est son fruit. Celui donc qui se contente du kalam sans la jurisprudence et le travail, il s'égarera ; celui qui se contente de travailler sans le kalam et la jurisprudence, il fera des innovations ; celui qui se contente de la jurisprudence sans le kalam et le fait de travailler avec, il tombera dans les grands péchés ; et celui donc qui se consacre à tous les domaines, celui-là il s'en tirera. » Des paroles semblables ont été rapportées sur Abou Bakr Al-Warraq.

L'Imam Abou Hanifah que Allah l'agrée a comme livres : Al-Fiqhou l-'Akbar, Ar-Riçalah, Al-^Alim wa l-Mouta^allim et Al-Wasiyyah. Concernant ce dernier livre, il y a eu beaucoup de divergences quant à son attribution à l'Imam, certains niant catégoriquement son attribution à l'Imam et prétendant qu'il n'est pas de son œuvre, certains l'attribuant à Mouhammad Ibnou Youçouf Al-Boukhariyy surnommé Abou Hanifah. Cela, c'est ce que disent les mou^tazilah. Or il contient des arguments qui annulent leurs textes invalides et leurs prétentions que l'Imam serait des leurs c'est-à-dire aurait leur croyance , comme cela a été mentionné dans le livre Al-Manaqibou l-Kardariyyah. L'Imam Abou Hanifah et ses deux compagnons sont les premiers à avoir parlé avec largesse des fondements de la religion. Il maîtrisait cela par les arguments tranchants dès le début des cents premières année. En effet, dans At-Tabsiratou l-Baghdadiyyah [10] il y a : « Les premiers parmi les gens de la Sounnah, spécialistes de jurisprudence (al-faqih) à avoir utilisé le kalam, ce sont Abou Hanifah et Ach-Chafi^iyy. Le premier des deux a écrit Al-fiqhou l-'Akbar et Ar-Riçalah pour soutenir les gens de la Sounnah contre Mouqatil Ibnou Soulayman, celui qui a fait une exégèse du Qour'an et qui était anthropomorphiste les anthropomorphistes sont ceux qui croient que Allah est un corps qui a une quantité et des limites et il a débattu avec les groupes de khawarij, de rawafid, de qadariyyah et de dahriyyah dont les apôtres se trouvaient à Bassora (Al-Basrah), ville vers laquelle il a voyagé plus d'une vingtaine de fois pour les briser par les preuves éclatantes. Il a atteint dans le kalam la science du tawhid un degré tel qu'il a été celui qu'on désigne parmi les gens et ses élèves distingués l'ont pris comme modèle. »

Dans Al-Manaqibou l-Kardariyyah d'après Khalid Ibnou Zayd Al-^Oumariyy, il est rapporté ceci : Abou Hanifah, Abou Youçouf, Mouhammad Zoufar et Hammad Ibnou Abi Hanifah ont cassé les gens, c'est-à-dire qu'ils ont réduit les irréguliers à se taire et ce sont des Imams dans la science. D'après l'Imam Abou ^Abdi l-Lah As-Saymariyy, l'Imam Abou Hanifah était le porte-parole (al-moutakallim) de la communauté du Prophète de son époque et leur spécialiste de la jurisprudence en ce qui concerne le licite et l'illicite.

Ces cinq livres ne sont pas, en fait, de l'Imam Abou Hanifah lui-même, mais ce qui est vraisemblable, c'est que les thèmes cités dans ces livres sont les prescriptions que l'Imam a dictées à ses compagnons tels que Hammad, Abou Youçouf, Abou Mouti^ Al-Hakam Ibnou ^Abdi l-Lah Al-Balkhiyy et Abou Mouqatil Hafs Ibnou Salam As-Samarqandiyy. Ce sont eux en effet, qui les ont rassemblés, puis un groupe d'Imams tel que Isma^il Ibnou Hammad, Mouhammad Ibnou Mouqatil Ar-Razi, Mouhammad Ibnou Sama^ah, Nousayr Ibnou Yahya Al-Balkhiyy, Chaddad Ibnou l-Hakam et d'autres encore, les ont reçus par transmission de leur part jusqu'à ce qu'elles arrivent par chaînes de transmissions sûres à l'Imam Abou Mansour Al-Matouridiyy. Si quelqu'un les attribue donc à l'Imam Abou Hanifah, c'est valable car c'est lui qui a dicté ces thèmes à Abou Mouti^ Al-Balkhiyy et aux autres. Celui qui les attribue à d'autres qui sont de sa génération ou de ceux qui sont venus après lui, c'est valable aussi car c'est eux qui les ont rassemblés. Cela a été cité par le Faqih, Mouhaddith et linguiste Mouhammad Mourtada Az-Zabidiyy.

Az-Zarkachiyy dans son livre Tachnifou l-Maçami^ a dit : « Certes, les Imams se sont levés pour répliquer aux gens des mauvaises innovations et de l'égarement. Ach-Chafi^iyy a écrit son livre Al-Qiyas dans lequel il a répondu contre ceux des athées qui ont dit que le monde n'a pas de commencement. Il y a aussi son livre Ar-Raddou ^ala l-Barahimah (La réponse aux Brahmanes) et autres encore. De Abou Hanifah il y a le livre Al-Fiqhou l-'Akbar et le livre Al-^Alim wa l-Mouta^allim dans lequel il a répondu contre les irréguliers. De même Malik a été questionné sur des points de cette science et a répondu de la façon correcte ainsi que l'Imam Ahmad » fin de citation.

Le maître des Mouhaddith de son époque Mouhammad Ibnou Isma^il Al-Boukhariyy -mort en l'an 256 de l'hégire- a écrit le livre Les actes des esclaves sont créés (Khalqou 'Af^ali l-^Ibad). Le Mouhaddith Nou^aym Ibnou Hammad Al-Khouza^iyy qui vivait à l'époque de l'Imam Ahmad - qui mourut dans la prison de Al-Wathiq en l'an 228 de l'hégire - a écrit un livre répondant aux jahmiyyah et à d'autres. Le Mouhaddith Mouhammad Ibnou 'Aslam At-Touçiyy - mort en l'an 242 de l'hégire - qui était aussi de l'époque de l'Imam Ahmad, a écrit en répondant aux jahmiyyah. Ils ont répondu contre les mou^tazilah. Trois savants des gens de la Sounnah de l'époque de l'Imam Ahmad Ibnou Hanbal l'ont fait encore : Al-Harith Al-Mouhaçibiyy, Al-Houçayn Al-Karabiciyy et ^Abdou l-Lah Ibnou Sa^id Ibni Koullab - mort peu après l'an deux cent quarante de l'hégire -, le premier d'entre eux se distinguant aussi par son rang élevé dans le soufisme.

Les deux Imams de Ahlou s-Sounnah wa l-Jama^ah à leur époque et ensuite jusqu'à nos jours, Abou l-Haçan Al-'Ach^ariyy et Abou Mansour Al-Matouridiyy ont écrit de précieux ouvrages pour répondre aux différents groupes d'innovateurs dans la croyance et aux contradicteurs de l'Islam, fournis en arguments textuels et rationnels. Le premier d'entre eux s'est distingué par ses nombreux débats avec les mou^tazilah à Al-Basrah, ville dans laquelle il a affaiblit leur puissance et diminué leur nombre. La mort de Al-'Ach^ariyy eut lieu en l'an trois cents vingt quatre de l'hégire, quant au Chaykh Abou Mansour il est décédé peu après la mort de Al-'Ach^ariyy.

Leurs disciples après eux ont écrit des centaines de volumes pour répondre aux innovateurs dans la croyance et aux contradicteurs de l'Islam avec beaucoup d'arguments et de nombreux débats grâce auxquels ils ont cassé les mou^tazilah qui furent les plus opiniâtres parmi les groupes d'innovateurs, tout comme ils ont brisé les autres innovateurs, les dahriyyah, les philosophes et les charlatans. Ils ont levé l'étendard de la voie (al-madh-hab) de Al-'Ach^ariyy à l'Est et à l'Ouest. Les plus célèbres d'entre eux à l'avoir répandu sont trois : le maître Abou Bakr Ibnou Fourak, Abou Ishaq Al-Isfarayiniyy et le juge Al-Qadi l'Imam Abou Bakr Al-Baqil-lani. Les deux premiers l'ont répandu à l'Est et le Qadi l'a répandu à l'Est et à l'Ouest. A peine le cinquième siècle était-il arrivé que la 'Oummah Islamique était soit 'Ach^arite soit Matouridite, d'où n'a déviée qu'un petit nombre de mou^tazilites, une bande d'assimilationnistes (mouchabbihah) qui assimilent Allah à Ses créatures et un groupe de khawarij. Tu ne trouveras donc pas un seul savant expert en authentification ou un spécialiste de la jurisprudence (faqih) scrupuleux qui ne soit 'Ach^arite ou Matouridite.

Certes l'état de ces négateurs de la science de al-kalam est celui décrit par la parole du poète à leur sujet : Ont blâmé la science du kalam des gens qui n'ont pas de raison Et sur elle, s'ils la blâment, point de répercussion Il ne porte pas atteinte au soleil du matin se levant à l'horizon, S'il n'en voit pas la lumière, celui qui n'a pas de vision


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[1] Al-Boukhariyy a cité dans son Sahih : Livre de la Croyance : Chapitre de la Parole du Prophète : ('ana 'a^lamoukoum bi l-Lahi wa 'akhchakoum lah)

[2] qui croient que Allah est un corps mais se gardent bien de le dire.
[3] Les matérialistes sont ceux qui disent que ce monde est venu par hasard ou par la nature et qu'il n'a pas de créateur.
[4] Al-Bayhaqiyy l'a sorti dans Al-'Asma'ou wa s-Sifat » (Les Noms et les Attributs de Allah) p.420.
[5] Ibnou ^Açakir a sorti ses différentes chaînes de transmissions dans son livre Tabyinou kadhibi l-mouftari (l'Elucidation du Mensonge du Calomniateur) p.337.
[6] Abou Dawoud l'a sortie dans ses Sounan : Livre de As-Sounnah : chapitre Charhou s-Sounnah.
[7] Tabyinou Kadhibi l-Mouftari p/339.
[8] Tabyinou kadhibi l-mouftari de Ibnou ^Açakir p/334.
[9] Tabyinou kadhibi l-mouftari de Ibnou ^Açakir p/334.
[10] Ousoulou d-Din p/308.