lundi 26 novembre 2007

La sincérité dans l'adoration fait partie des actes obligatoires du cœur et du bon comportement.


La signification de la sincérité dans l'adoration : c'est accomplir l'acte d'obéissance pour Allah ta^ala uniquement c'est-à-dire de ne pas avoir pour but la louange des gens dans son acte d'obéissance ni leurs regards respectueux et les égards. Allah ta^ala a fait de la sincérité une condition pour que les bonnes œuvres soient acceptées et récompensées. Allah ta^ala dit :

[sourat Al-Kahf / 110] ce qui signifie : « Celui qui espère être bien jugé pour ses actes qu'il accomplisse des œuvres avec sincérité et qu'il n'associe rien à son Seigneur dans son adoration ».

Le musulman sincère est celui qui effectue les actes d'obéissance comme la prière le jeûne le pèlerinage la zakat la récitation du Qour'an et autres en cherchant la récompense de Allah et non pas dans le but que les gens fassent son éloge ou qu'ils le citent. L'intention de celui qui prie doit être sincère pour Allah ta^ala uniquement et non pas pour que les gens disent de lui : « Untel est assidu dans ses prières il ne délaisse aucune obligation «. Celui qui jeûne doit jeûner pour l'agrément de Allah ta^ala uniquement et de même pour celui qui verse la zakat une aumône celui qui récite le Qour'an ou pour quiconque veut faire une œuvre de vertu et de bienfaisance.
Le Prophète a dit [rapporté par As-Souyoutiyy] ce qui signifie : « Certes, Allah aime que l'un de vous lorsqu'il fait une œuvre, il l'accomplisse avec perfection ».

Il lui fut demandé : « Que signifie avec perfection Ô Messager de Allah ? » Il répondit ce qui signifie : « Qu'il l'affranchisse de toute insincérité et de toute mauvaise innovation ».

L'insincérité : le contraire de la sincérité est l'insincérité et cela signifie : viser la louange des gens et leur estime dans les actes de bien comme le jeûne, la prière ou autre. L'insincérité annule les récompenses de l'œuvre qui l'accompagne. Ainsi, n'importe quelle œuvre de bien dans laquelle intervient l'insincérité n'amène aucune récompense, que son intention ait été seulement de l'effectuer pour l'agrément des gens ou qu'elle ait été accompagnée avec l'intention de rechercher la récompense de Allah ta^ala.

L'infatuation par l'obéissance à Allah : L'infatuation par l'obéissance à Allah signifie se prendre à témoin de sa propre adoration et s'en attribuer le mérite tout en oubliant qu'elle est elle-même une grâce de Allah. C'est-à-dire que l'esclave ressente ses adorations et ses bonnes œuvres comme provenant de lui-même, sans se rappeler que c'est une faveur dont Allah l'a gratifié, c'est-à-dire que c'est Allah qui la lui a accordée, Qui lui a donné la capacité de l'effectuer et lui a inspiré de la faire.

L'insincérité dans les actes de biens et l'infatuation dans l'obéissance à Allah sont deux péchés du cœur et des défauts détestables que la personne responsable doit absolument éviter. Elle doit agir sincèrement dans son adoration à Allah ta^ala afin d'obtenir la récompense.

jeudi 22 novembre 2007

Al Hajj [Le Pélerinage]


Allah ta^ala dit [sourat Ali ^Imran / 97] ce qui signifie : « Il est un devoir envers Allah de faire le pèlerinage à la Maison [sacrée] pour quiconque a les moyens de s'y rendre ».

Le pèlerinage est l'une des choses les plus éminentes de l'Islam et il est obligatoire pour toute personne responsable (moukallaf), libre, qui en a la capacité. Il en est de même pour la ^oumrah. Il est donc un devoir de les accomplir une fois dans sa vie et il est recommandé de les répéter plusieurs fois.

Le pèlerinage possède une faveur, celui d'être une expiation pour les grands péchés comme pour les petits péchés conformément à la parole du messager d Allah [rapporté par Al-Boukhariyy] ce qui signifie : « Quiconque fera le pèlerinage sans avoir de rapport sexuel et sans commettre de grand péché est dégagé de ses péchés et redevient comme le jour où sa mère l'a mis au monde », et cela à condition que son intention soit sincère pour Allah ta^ala, que l'argent utilisé pour effectuer son pèlerinage soit licite et qu'il se préserve du fisq, c'est-à-dire de tomber dans un grand péché.

Parmi les preuves de la faveur du pèlerinage, c'est qu'il réunit différentes manières de calmer son âme, c'est-à-dire de la maîtriser. En effet, il comporte une dépense d'argent, un effort contre ses passions par la faim, la soif, le fait de veiller longtemps, de subir des épreuves, l'éloignement de son lieu de résidence, la séparation d'avec sa famille et ses amis et ce qui est du même ordre.

Les piliers du pèlerinage et de la ^oumrah

Les piliers sont les actes sans lesquels le pèlerinage et la ^oumrah ne sont pas valables. Donc celui qui délaisse un des piliers, son pèlerinage n'est pas valable. Rien ne peut compenser ce pilier, il est indispensable de l'accomplir.

Les piliers du pèlerinage sont au nombre de six, ce sont les suivants :

1 - L'intention de l'entrée en rituel (al-'ihram) : c'est-à-dire formuler dans son cœur par exemple :
(nawaytou l-hajja wa 'ahramtou bihi li l-Lahi ta^ala) ce qui signifie : « J'entame les actes du pèlerinage et j'entre en rituel pour l'agrément de Allah ta^ala ».

2 - la station à ^Arafah (même un instant) : entre le moment où le soleil décline du zénith le neuvième jour de Dhou l-Hijjah et l'apparition de l'aube (al-fajr) du dixième jour, c'est-à-dire le jour de la Fête.

3 - les tours rituels autour de la Ka^bah (at-tawaf) : sept parcours, c'est-à-dire qu'on tourne autour de la Ka^bah sept fois, en gardant la Ka^bah à sa gauche et en commençant du niveau de la pierre noire ; il est une condition d'être purifié des deux hadath.

4 - les trajets (as-sa^y) entre [le mont de] As-Safa et [celui de] Al-Marwah : sept fois. Etre purifié ici n'est pas une condition. On commence par As-Safa et on finit par Al-Marwah.

5 - le rasage du crâne ou la coupe des cheveux (al-halq ou at-taqsir) : le rasage signifie enlever tous les cheveux, tandis que la coupe consiste à couper au minimum trois cheveux ; quant à la femme, elle coupe ses cheveux mais ne les rase pas.

6 - le respect de l'ordre entre la majeure partie des piliers : on fait avant toute chose l'intention d'entrer en rituel et il est une condition de pratiquer le rasage ou la coupe des cheveux et de faire les tours rituels autour de la Ka^bah après la station à ^Arafah.

Les piliers de la ^oumrah sont au nombre de cinq, ce sont :

1 - l'intention de l'entrée en rituel. C'est l'intention d'entamer la ^oumrah en disant par son cœur par exemple : (nawaytou l-^oumrata wa 'ahramtou biha li l-Lahi ta^ala) ce qui signifie : « j'ai l'intention de faire la ^oumrah et j'entre en rituel pour l'agrément de Allah ta^ala ».

2 - les tours rituels.

3 - les trajets entre le mont de As-Safa et celui de Al-Marwah.

4 - le rasage ou la coupe des cheveux.

5 - l'ordre entre l'ensemble de ses piliers tel qu'il est cité.

Les devoirs du pèlerinage et de la ^oumrah :

Le devoir est un acte sans lequel le pèlerinage ou la ^oumrah restent valables mais dont le délaissement doit être compensé par l'égorgement d'une bête ; il y a de plus une désobéissance à le délaisser délibérément.

Parmi les actes obligatoires du pèlerinage, il y a :

1 - l'intention de l'entrée en rituel depuis le miqat – l'emplace­ment déterminé par le Prophète à partir duquel l'entrée en rituel doit avoir eu lieu –.

2 - le lancer des cailloux aux trois Jamrah : la petite Jamrah, la Jamrah médiane et la Jamrah de Al-^Aqabah, avec soixante-dix cailloux.

3 - le séjour de nuit à Mouzdalifah : c'est un endroit proche de ^Arafat où les pèlerins ramassent les cailloux pour effectuer le lancer aux Jamrah.

4 - le séjour de nuit à Mina : c'est un endroit situé entre La Mecque et ^Arafat, mais plus proche de La Mecque.

5 - les tours rituels du départ (tawafou l-wada^).

Ce qu'il est un devoir de faire en cas de délaissement d'un devoir :

Celui qui a délaissé un des devoirs du pèlerinage a le devoir d'égorger une chah – une brebis d'un an ou qui a perdu ses dents de devant ou une chèvre de deux ans –.
S'il est dans l'incapacité d'égorger, il jeûnera dix jours : trois pendant le pèlerinage et sept à son retour parmi les siens.

Les choses interdites à celui qui est entré en rituel de pèlerinage ou de ^oumrah :

Parmi les choses interdites à celui qui est entré en rituel, deux sont spécifiques aux hommes :

1 - se couvrir la tête.

2 - porter un vêtement qui entoure le corps grâce à une couture, au formage du feutre ou à ce qui est équivalent.

Il est interdit à la femme :

1 - de couvrir son visage.

2 - de mettre des gants.

Il leur est interdit à tous deux, hommes et femmes, en cas de rituel :

1- de se parfumer.

2 - de s'oindre la tête ou la barbe avec un onguent, par exemple de l'huile ou ce qui est du même genre.

3 - d'éliminer un poil, un cheveu ou de couper un ongle.

4 - d'effectuer le rapport sexuel ou ses préliminaires.

5 - de faire un acte de mariage.

6 - de chasser un animal terrestre sauvage autorisé à la consommation, comme la gazelle.

mercredi 21 novembre 2007

Profiter de cinq choses avant cinq autres


La Louange est à Allah le Seigneur des Mondes que Allah honore et élève d'avantage en degrés le rang de notre Maître Mouhammed et que Allah préserve cette Communauté de ce que le prophète craint pour elle.Sache que le messager de Allah a dit : "ightanimou khamsan qabla khamsin : ightanim hayataka qabla mawtika wa sihhataka qabla saqamika wa chababaka qabla haramika wa ghinaka qabla faqrika wa faraghaka qabla choughlika".ce qui signifie : "Profite de cinq choses avant cinq autres. Profite de ta vie avant ta mort, de ta santé avant ta maladie, de ta jeunesse avant ta vieillesse, de ta richesse avant ta pauvreté et de ton temps libre avant d'être occupé".

L’homme raisonnable est celui qui s’occupe de ce qui est compris dans ce hadith, qui agit en bien, qui obéit à Allah, qui apprend ce qui est licite et ce qui est interdit puis qui œuvre conformément à ce qu’il a appris en accomplissant les devoirs et en évitant les interdits. Cela lui sera une grande réserve dans la vie après laquelle il n’y a plus de mort. Celui donc qui œuvre pour faire ce qui lui sera profitable pour ce qui vient après sa mort ne regrettera pas dans l’au-delà. Celui qui profite de sa bonne santé avant sa maladie aura rassemblé beaucoup de bien, un bien qu'il ne pourra plus faire pendant sa maladie. En effet, la maladie empêche la personne de faire beaucoup de choses, qu’elle pouvait faire lorsqu’elle était en bonne santé. Le raisonnable profite de sa jeunesse avant sa vieillesse. Il ne convient pas qu’il soit un jeune homme insouciant, se détournant de ce qu’il peut faire pour son au-delà avant de devenir plus âgé. Il convient au raisonnable de profiter de sa richesse avant sa pauvreté.
La signification c’est qu’il accomplisse de bons actes tant qu'il possède une richesse avant d’être atteint par la pauvreté. Le riche qui a de l’argent peut œuvrer pour son au-delà. Il peut dépenser pour les pauvres et les miséreux. Il peut agir avec bienfaisance avec ses proches parents grâce à la subsistance que Allah lui a accordée. En revanche, s’il ne le fait pas jusqu’à être atteint par la pauvreté, il va le regretter et il dira : « Ah, si j’avais fait telle chose pour mon au-delà ».
Il convient enfin que le musulman profite du temps libre avant d'être occuppé son temps libre pour accomplir des actes de bienfaisance avant que ce temps libre ne s’en aille. La plupart des gens perdent ces cinq grâces. Parmi eux, il y a ceux qui n'y prêtent attention qu'au moment de passer au nombre des gens des tombes.

Notre maître ^Aliyy que Allah l’agrée a dit : (an-naçou niyamoun fa'idha matou ntabahou) ce qui signifie : « Les gens sont comme endormis, c’est lorsqu’ils meurent qu’ils prennent conscience ».
Cela signifie que la plupart des gens sont endormis, c'est-à-dire insouciants, se détournant de ce qui leur sera profitable pour ce qui vient après la mort. Mais après la mort ils vont s'en rendre compte et vont le regretter. Au moment de l’agonie, lors des douleurs de la mort, lorsqu’ils perdront tout espoir de vie et après avoir été enterrés, ils vont regretter. Ils vont dire : « Ah si seulement j’avais accompli ce que Allah m’avait ordonné et évité ce que Allah m’avait interdit ».
Nous demandona à Allah ta ^ala qu'Il nous accorde miséricorde.